Montures astronomiques les plus courantes

Monture Altazimutale

 

Principe de la monture Altazimutale  :

  •  Un axe vertical perpendiculaire à l'horizon local (axe d'azimut),
  •  Un axe horizontal parallèle à l'horizon local (axe de hauteur)

 

 Ces montures ont l'avantage d'être légères. L'axe de hauteur doit être désaxé par rapport au trépied afin de pouvoir observer au zénith avec les instruments long (lunettes achromatiques ...).

 

Les montures  Dobson , du nom de son concepteur John Dobson, sont de type altazimutal. Ce sont des montures très stables.

Il en existe différents types :

  • Tube plein : Encombrant, mais moins sensible à la décollimation.
  • Serrurier (démontable) : Se démonte en plusieurs parties (socle, cage du primaire, cage du secondaire + tiges) . Nécessite une collimation avant d'observer.
  • Strock : Serrurier 'de voyage' , compact et léger, du nom de son concepteur Pierre Strock.

 

Les plus grand télescopes du monde ont des montures altazimutales à cause du poids des instruments. Les instruments sont dotés de 'dérotateur de champ' au niveau du plan focal pour faire de l'astrophotographie.

Certaines montures altazimutales d'instruments d'amateur peuvent être montées sur une table équatoriale afin de les transformer en monture équatoriale (voir montures équatoriales à fourche).

 

Dobson - Tube plein   (Newton sur monture altazimutale)
Dobson - Tube plein (Newton sur monture altazimutale)
Dobson - Tube Serrurier
Dobson - Tube Serrurier

Exemple de monture altazimutale, pour l'observation visuelle, utilisée avec un télescope de type Schmidt-Cassegrain



Principe de la Monture Equatoriale

Un axe polaire (axe horaire ou axe d'ascension droite (AD) gradué en heures) dans la direction du pôle céleste, faisant un angle avec l'horizon égal à la latitude du lieu. L'origine des coordonnées en ascension droite est le point  vernal (Equinoxe de printemps, croisement écliptique / équateur céleste dans la constellation des Poissons)
Un axe de déclinaison (DEC) parallèle à l'équateur céleste, gradué de -90° (vers le pôle sud) à +90° (vers le pôle nord). La déclinaison est nulle au niveau de l'équateur céleste.

 A noter que les coordonnées équatoriales d'un astre sont fixes au cours du temps (hors mouvement propre de l'astre sur la voûte céleste).

 




Mise en station d'une monture equatoriale

 

Les montures équatoriales nécessitent de réaliser une mise en station avant utilisation de l'instrument, c'est à dire un alignement physique correct de l'axe polaire de la monture. Cet alignement fin se fait à l'aide d'un viseur polaire, et/ou par une méthode de type Bigourdan parfois même proposée dans le menu de la raquette de la monture. Les dérives résiduelles dues aux défauts de mise en station sont compensées en agissant sur l'axe de déclinaison.

 

A noter que ce type de monture équatoriale permet de faire de l'astrophotographie sans rotation de champ des astres pendant les longues poses.



Types de monture equatoriale

Il existe principalement trois types de montures équatoriales  :

 

a) Allemande :

  • Demande un lourd contrepoids pour équilibrer l'instrument sur l'axe polaire. Lorsque le suivi sidéral est activé, le contre poids tourne autour de l'axe polaire.
  • Monture très populaire chez les astronomes amateurs.
  • Monture à utiliser avec un instrument léger et pas trop encombrant (pas trop long) pour qu'il ne vienne pas buter trop tôt dans le trépied de de la monture.
  • Ce type de monture nécessite également un retournement de la monture au passage au méridien, pour éviter que le contre-poids ne se retrouve plus haut que l'instrument, et que l'instrument vienne buter sur le trépied de la monture.

b) A fourche

  • Les montures à fourche du commerce (Meade, Celestron ..) de type altazimutales, peuvent être montées sur une table équatoriale afin de les transformer en montures équatoriales à fourche. L'axe vertical de la monture est alors incliné pour rester parallèle à l'axe polaire.
  • Monture également répandue chez les amateurs.
  • Ces montures sont utilisés uniquement avec des instruments compacts de type Schmidt-Cassegrain par exemple. Le porte à faux de ces instruments est important.

 

 

c) Anglaise (ou à berceau), ou variante  à fer à cheval :

  • On ne trouve plus ce type de monture dans le commerce. Utilisée uniquement par certains amateurs avertis et bricoleurs , en poste fixe, dans leur observatoire (anciennes montures d'observatoires de club astro ....)
  • Monture précise dans le suivi mais lourde, très encombrante, interdisant l'observation autour de l'axe polaire, sauf pour la monture en fer à cheval. Certains très anciens télescopes professionnels en étaient dotés (exemple du télescope Hooker du Mont Wilson) . 
  • A utiliser en poste fixe.

 

Pour les schémas des différents types de montures, voir le site de la SAR - Société d'Astronomie de Rennes - qui est très bien fait.

 



Suivi sidéral

Les montures équatoriales ont l'avantage de pouvoir suivre simplement le mouvement apparent des astres sur la voûte céleste en faisant tourner l'instrument autour d'un seul axe, l'axe polaire, d'Est en Ouest .  Le suivi sidéral automatique de la monture se fait en motorisant l'axe d'ascension droite de la monture.Permet de ne pas perdre rapidement l'objet dans le champ de l'instrument à fort grossissement.

 

Pour l'astrophotographie, une caractéristique importante de la monture est sa capacité à suivre parfaitement le mouvement sidéral.  La pignonerie de la monture (vis sans fin ...) n'étant pas parfaite, elle crée une 'erreur périodique' (EP)  de la vitesse de suivi sidéral de la monture, plus ou moins régulière. Cette erreur périodique  peut être compensée sur les montures motorisées soit par une fonction de correction permanente par apprentissage (PEC, PPEC ..) soit par un autoguidage en temps réel de la monture. Une bonne monture a une erreur périodique, faible (<+/- 3 à 8''), lente (> 10 minutes), régulière (reproductible), sans sursauts secondaires à haute fréquence (variations rapides difficiles à corriger).

 

  



Fonction Goto

 

Fonction 'Goto' :

  • Cette fonction s'applique aux montures altazimutales ou équatoriales motorisées et informatisées.
  • Elle permet à la monture de pointer automatiquement un astre, à partir d'une base de données (Catalogues d'objets :  Messier, Caldwell, NGC, IC ....) mémorisée dans la raquette de la monture, ou à partir d'un logiciel de planétarium sur PC connecté à la monture.
  • La fonction Goto nécessite préalablement à chaque utilisation nomade, une procédure d'alignement fin de la voûte céleste. La monture a besoin de connaitre le lieu d'observation (Latitude, longitude) et l'heure exacte (TU ...). Ces données peuvent être fournies automatiquement par un système GPS connecté à la monture.

La procédure d'alignement est généralement proposée avec un choix allant de 1 à 3 étoiles (Skywatcher ...). L'astrophotographie nécessite parfois un alignement au fil de l'eau sur n étoiles, ainsi qu'une fonction de synchronisation (Sync) augmentant la précision de pointage sur le capteur CCD de l'imageur.

 

 

Fonction 'Push To' :

  • C'est une fonction d'assistance au pointage manuel d'un objet, sans moteur, en affichant en temps réel les coordonnées pointées par l'instrument. L'astronome est ainsi guidé pour retrouver l'astre qu'il cherche à pointer , connaissant ses coordonnées. 
  • Cette fonction nécessite la mise en place d'encodeurs sur les deux axes de la monture. Elle nécessite également une procédure d'alignement préalable, comme celle appliquée avec la fonction Goto.
  • On trouve cette fonction sur certains Dobsons du commerce par exemple.
Raquette Skywatcher
Raquette Skywatcher